AU FIL DES ANNÉES…

1901 … Après le vote des lois interdisant les Congrégations religieuses en France, les Sœurs Oblates de L’Assomption viennent s’établir non loin de la frontière. Elles trouvent momentanément refuge au château de Froidmont, près de Tournai, et y séjournent jusqu’en 1907. Pendant ce temps un terrain, sis au 144, chaussée de Lannoy à Froyennes, est acheté en face de la villa Domrémy.

Les Sœurs Oblates font construire, en un temps record, le grand bâtiment central, auquel s’ajoutent plus tard les ailes du préau et de la grande chapelle. Désormais la Communauté, le Noviciat et le Pensionnat de l’ange gardien pour jeunes filles françaises peuvent prendre leur essor …

A la veille de la guerre 1940-1944, le Pensionnat se voit dans l’obligation de fermer définitivement ses portes et les élèves françaises retournent dans leur familles respectives.

Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie par les Allemands. La misère règne rapidement sur tout le pays et les enfants sont les premières victimes de la malnutrition

Notre grande maison est fortement endommagée par les bombardements et reste vide jusqu’en 1942. Maître Chevalier, président de Caritas Catholica, fait alors appel aux Sœurs Oblates pour ouvrir un « HOME » pour enfants débiles (c’est à dire : sous alimentés). Cette demande reçoit une réponse favorable et le 2 octobre 1942 le premier groupe d’enfants (60) s’installe dans les locaux du Pensionnat. Les réparations les plus urgentes sont effectuées, mais la pauvreté est grande et il faudra beaucoup de courage et de générosité pour faire face à la situation. Deux sœurs et deux monitrices se consacrent nuit et jour aux enfants.

Pour subvenir aux besoins de tout ce petit monde, les Sœurs n’hésitent pas à tenir les rênes du cheval, surnommé BIJOU, et à sillonner en calèche toute la région, rapportant vivres, couvertures, vaisselle.

La vie bat son plein à Froyennes!

Soucieuses de la formation scolaire des enfants, les Sœurs Oblates ouvrent une école avec deux classes primaires. Très vite celle-ci obtient la reconnaissance du Ministère de l’Education. Quatre institutrices y dispensent l’enseignement.

Après la fin des hostilités, le Home se maintient encore quelques années avec le même objectif: « cure de santé » pour les enfants et accueil de quelques cas sociaux. Des travaux d’aménagement permettent d’accueillir les 125 enfants, de 3 à 14 ans, répartis en 5 groupes, dans un cadre familial et reposant.

En 1946, parallèlement a l’évolution du Home, s’ouvre à la demande de l’Évêché une Pouponnière dans l’ancienne villa Domrémy, située juste en face du grand bâtiment, pour les petit des séjours 0 à 3 ans.

Vers 1950, le nombre d’enfants belges diminue fortement. Les effets de la guerre ne se font plus sentir.

En 1955, la Pouponnière s’avère rapidement trop petite. Avec l’encouragement de Monsieur Himmer, évêque de Tournai, et la générosité de nombreux bienfaiteurs, le chantier est ouvert.

En avril 1957, Monseigneur Himmer vient bénir les deux nouveaux bâtiments. La Pouponnière peut désormais recevoir 67 enfants de 0 à 3 ans. Les sœurs et le monitrices assurent avec dévouement et générosité la bonne marche de l’Oeuvre.

Un problème crucial se pose encore aux responsables: à l’age de 3 ans les enfants doivent quitter la Pouponnière. Ils sont alors orientés vers d’autres Institutions.

 

En 1966, afin de remédier à ce problème, la décision est prise de les passer au Home. Les enfants, appelés à rester pendant plusieurs années, grandiront là où ils ont fait ,pour la plupart, leurs premiers pas. De ce fait les placement en France s’estompent peu à peu.

 

En 1973, nouveau tournant dans notre histoire. Le 23 juillet sont publiés au Moniteur Belge les statuts de l’ A.S.B.L HOME DU TOURNAISIS.

En 1974, le Home reçoit l’agrégation de Ministère de la Justice et de la Protection de la jeunesse pour une capacité de 75 enfants, filles et garçons jusque 21 ans.  Les exigences du Ministère sont telles qu’il devient impossible d’y faire face. Le grand bâtiment est trop vétuste et ne répond plus aux normes de  sécurité. Il faut fermer… ou construire… mais ou trouver les fonds? On évalue à 20 millions le coût des constructions…

Des centaines de donateurs vont permettre que 4 pavillons sortent de terre, presque « miraculeusement » !

Voici quelques dates « souvenir » de cette merveilleuse audace:

  • Le 19.09.1974: Le bulldozer entre en action… Le premier chantier est ouvert.
  • Le 5.10.1974: Monseigneur Thomas, vicaire épiscopal, bénit les fondations des deux premiers pavillons. Une plaque commémorative restera le témoin de ce jour.
  • Le 24.04.1976: bénédiction par Monseigneur Himmer, Evêque de Tournai, des 2 premier pavillons, les « Pensées » et les « Muguets ».
  • Le 24.05.1976: les enfants occupent le pavillon des « Pensées ».
  • Le 31.05.1976: le deuxième groupe occupe le pavillon des « Muguets ». Les enfants sont ravis et heureux d’entrer dans une maison agréable, mais ils garderont tous du « vieux home » des souvenir indélébiles.
  • Le 10.03.1977: commencent les constructions des troisième et quatrième pavillons, les « Pâquerettes » et les « Jonquilles ».
  • En juin 1978: fermeture de l’école. En effet, afin promouvoir l’intégration des enfants dans la vie sociale, les responsables décident de les orienter vers différents écoles de la région. C’est ainsi que chaque matin c’est la dispersion vers une vingtaine d’écoles gardiennes primaires et secondaires.
  • Le 08.10.1978: Monsieur l’abbé Caudrelier, curé de la paroisse, bénit les deux derniers pavillons.
  • Le 06.01.1979: entrée des enfants dans les troisième et quatrième pavillons.

En mai 1979 commencent des travaux d’agrandissement au pavillon situé à l’entrée de la propriété. Cette nouvelle extension est nécessaire pour héberger les enfants de la Pouponnière, dont le nombre a fortement diminué. Ce pavillon, appelé les « Anémones », sera béni le 22 mars 1980 par le Père Gérolphe, en présence du docteur Leclercq, pédiatre attaché à la Pouponnière depuis plus de 20 ans. Tout y est prévu pour l’accueil des tout-petits.

Le 25 mars 1980, les petits intègrent leur « nouvelle demeure ».

 

En Mars 1983 l’A.S.B.L. Pouponnière du Tournaisis est dissout; la seule A.S.B.L. HOME DU TOURNAISIS  assure désormais l’accueil dès le plus jeune âge.

Ainsi tout la population enfantine bénéficie de « pavillons » agréables, coquets, qui par les fleurs qui les entourent, les couleurs qui les égayent et la lumière qui les éclaire, sont appelés à devenir des « Foyers » où les enfants grandiront, entourés d’une équipe éducative.

Entre temps en mars 1980, commencent les travaux pour transformer le bâtiment « Pouponnière », en vue de loger la Communauté religieuse qui compte alors 15 sœurs. Le rez-de-chaussée est aménagé pour les bureaux administratifs du Home, ainsi que quelques pièces d’accueil.

Le 26 janvier 1981, les sœurs quittent le « grand bâtiment », qui se transforme cette fois en Ecole Paroissiale; celle-ci, au centre du village, était beaucoup trop exiguë.

Afin de répondre aux besoins de la juridiction de la jeunesse, un projet se fait jour et se concrétise par l’achat, le 27 janvier 1988, d’une grande maison située au 45 de la rue Duquesnoy à Tournai. Ce Foyer accueille des adolescentes en rupture de milieu familiale  et se préparant à l’autonomie. Une équipe éducative expérimentée les encadre et vise à préparer ces jeunes filles à une autonomie socio-professionnelle et à leur épanouissement personnel.

En février 1988 le groupe des tout-petits est transféré au pavillon des « Jonquilles ». Ils trouvent là un cadre plus spacieux à proximité des plus grands. Le pavillon des « Anémones » accueille alors les premières adolescentes, qui constitueront le premier groupe du Foyer. Elles y resteront tout le temps que nécessitent les travaux d’aménagement.

Le 26 mai 1988, le conseil d’administration, l’équipe éducative et les responsables se retrouvent au Foyer à Tournai pour prendre le verre de l’amitié avec les jeunes. L’agrégation a été donné pour une capacité de 10 filles. Le Foyer reste le milieu ou l’on aime revenir et ou l’on est assuré de trouver conseil et l’aide de toute l’équipe éducative. Il répond bien à son objectif.